Par Emmanuel Botta,
Le trafic de pangolins, animal pourtant suspecté d'avoir fait le lien entre le coronavirus et l'homme, n'a pas cessé avec l'interdiction de commerce d'animaux sauvages par la Chine. (Ici, un pangolin récupéré lors d'une saisie des autorités indonésiennes en 2017.)
La crise sanitaire, qui serait partie d'un marché d'animaux sauvages en Chine, braque les projecteurs sur un trafic qui pourrait engendrer des pandémies en série.
Pendant que la majeure partie de la planète se retrouve confinée à cause du Covid-19, les trafiquants, eux, ne lèvent pas le pied. Bien au contraire. Le 31 mars, la police malaisienne a découvert dans un container six tonnes d'écailles de pangolin en provenance d'Afrique de l'Ouest. Une saisie record évaluée à près de 18 millions de dollars, qui prenait la direction de la Chine. Un pays où la médecine traditionnelle prête à ces écailles le pouvoir d'apaiser les règles douloureuses, de favoriser la lactation, de redresser le tonus sexuel... Il faut dire que le prix du petit mammifère à tendance à grimper depuis que Pékin a décidé d'interdire, fin février, le commerce et la consommation d'animaux sauvages.
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